13 juin 2011

Tristan Lhomme - écrire pour le jeu de rôle

Encore une fois, grâce aux corbeaux de-chez-Smith-d'en-face, j'ai découvert ce très curieux entretien, qui a causé chez moi une étrange bouffée de nostalgie.
En 1988, j'avais treize ans et j'ai découvert un magazine qui parlait de ma grande passion du moment : ce magazine, c'était Casus. Je le lisais de bout en bout, des articles wargame jusqu'à l'ours. J'y ai découvert mes jeux préférés, une bonne partie de mes lectures favorites et même certaines de mes inspirations musicales. Je l'ai lu jusqu'à sa disparition. J'ai parfois lu la V2 des années 2000, par nostalgie. J'y ai même publié des bricoles.
Et dans ce magazine que j'ai tant aimé, j'avais repéré la signature d'un type intelligent, qui écrivait de bons articles et des scénarios encore meilleurs. Ce type, c'était Tristan Lhomme, un personnage un peu mythique, dont j'ai fait jouer une bonne partie des histoires, et qui a écrit plusieurs de mes suppléments de JdR préférés : Selenim, les Vend'hyss, les Ashragor... Dans l'entretien-fleuve lié plus haut, on apprend des choses sur sa vie, son enfance, sa carrière à Casus et hors de Casus, sa façon d'écrire des scénarios... Je me suis toujours demandé pourquoi il n'était pas devenu romancier. L'entretien vous l'expliquera. Et puis j'ai fini par croiser Tristan, sur un GN, bien sûr, et j'ai découvert qu'il s'agissait d'un être humain attachant et normal.


Faire cet entretien (qui fait suite à celui, très intéressant, avec Didier Guiserix), évoquer les années Casus, est un curieux travail de mémoire. Je ne sais pas quoi en penser, je me méfie de la nostalgie, des souvenirs qui frappent au coeur. Souvenirs d'un monde effacé et transformé par l'arrivée d'Internet...
Je crois toujours que le jeu de rôle sur table est une activité originale et puissante et de tous mes loisirs celui qui a le plus profondément changé ma vie. Certaines personnes savent écrire pour le jeu de rôle : écrire des suppléments, des scénarios, rassembler des informations et des idées pour donner aux autres envie de jouer (je ferai peut-être un jour un post sur mes jeux et suppléments préférés, pour vous donner une idée). Et si une personne, plus que toute autre dispose de ce talent, car c'en est un, c'est bien Tristan. Ca m'a fait de la peine de savoir qu'il ne jouait plus. Tiens, pour la peine, je vais retourner aux montagnes hallucinées

4 commentaires:

  1. Merci pour ce lien. Tu me crois si tu veux: je n'avais jamais entendu parler de T.Lhomme. Jamais. Quand je lisais Casus, je ne regardais pas les signatures des auteurs...

    Et ce texte, donc, qui réveille beaucoup de nostalgie (moi aussi, c'est un wargame International Team, vendu à Noël aux Galleries Lafayette, qui m'a fait tomber dedans...), on ne sait comment le prendre. Entre souvenirs de guerre qui n'intéresseront personne et découverte passionnée des coulisses de ce qui nous a construit...

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  2. Alors que le lis cet entretien-fleuve, j'y trouve la synthèse sur la nostalgie:

    "[Les joueurs] disaient tous la même chose : à
    une époque, Casus, c’était de la balle, maintenant c’est de la merde. Ils n’étaient juste jamais d’accord entre eux sur la date où c’était de la balle. En gros, c’était toujours pendant leurs premières années de rôlistes…"

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  3. Et dans la même veine:

    "tout lecteur de tout magazine de niche finit par s’en détacher au bout de quelques années, à une vitesse qui dépend certes des efforts de la rédaction, mais aussi du parcours personnel du lecteur. Et plus son attachement à ce magazine était grand, plus son rejet sera violent."

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  4. @Reger : parfaitement d'accord avec toi, et avec ces citations...

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