02 septembre 2013

Neonomicon - Moore et Burrows

Je suis dans une période lovecraftienne, je suppose que les étoiles sont propices (Nebal, lui-même…). Le grand Cthulhu rêve et inspire les blogueurs à pondre des billets innommables, vice auquel cède le cultiste dément Gromovar. Ainsi, n'hésitant à amener mon esprit aux frontières de la raison, je me suis lancé dans ce Neonomicon d'Alan Moore.
Ce comic assez court, par le meilleur scénariste de BD du monde, raconte en deux parties les enquêtes d'un groupe d'agents du FBI sur des meurtres mystérieux et des cultistes bizarres, de nos jours ou à peu près. On peut dire qu'aucun d'entre eux n'en sortira indemne. Servi par un dessin réaliste de qualité (quelques-unes des visions de Burrows sont même très réussies), Moore nous livre - outre un récit fort prenant - un véritable jeu littéraire lovecraftien, bourré de références, reprenant, détournant, complétant avec intelligence l'héritage de l'aimable gentleman de Providence. Je ne suis aussi enthousiaste que Gromovar, mais je reconnais qu'on a là un récit malin, bourré d'idées, qui fera plaisir tout autant à l'amateur de visions d'un au-delà indicible qu'au joueur de jeu de rôle qui y trouvera nombre de belles idées. Je regrette, je pense, le manque de développement de certaines idées, sur la véritable nature de R'lyeh, le rôle de Johnny Carcosa ou la vertigineuse vision du plateau de Leng. J'aurais voulu encore plus de terreurs cosmiques.




2 commentaires:

  1. Mouais....

    J'y suis resté mi-intéressé mi-indifférent. Il se trouve, c'est vrai, que le dessin très léché avec ses lignes bien dessinées et ses aplats de couleurs trop parfaits me donne une impression de distance plutôt que de complicité.

    Mi-intéressé par le crescendo de cette orgie pas du tout lovecraftienne dans ce qu'elle est 100% explicite (enfin, aux zooms pornographiques près).

    Mi-indifférent à la multitude de références au mythe.

    RépondreSupprimer