15 juillet 2015

Zodiac - David Fincher

A la fin des années 60, un tueur en série assassine des jeunes gens isolés. Il envoie des lettres chiffrées, mystérieuses, au San Francisco Chronicle et aux autres journaux. Un journaliste passionné, un flic acharné et un gentil dessinateur de presse suivent l'affaire et tentent, chacun de leur côté, de comprendre qui est Zodiac.


Bref, on dirait un film de serial killer américain. Sauf que. Le temps passe, les meurtres cessent, les témoignages s'estompent, les incohérences surgissent, le flic se lasse, le journaliste est viré (il boit trop)  et le dessinateur se retrouve avec une obsession qui lui bouffe la vie. Ce qu'on croyait certain ne l'est plus tant que ça, les histoires qu'on se construit remplacent les preuves, et Hollywood produit un film évoquant le tueur (ce sera le premier Dirty Harry). Le dossier devient touffu, des centaines de pages, des milliers de noms, des trucs qui se recoupent soudain et d'autres qui ne collent pas. Des suspect évidents sont innocentés par des experts dont on découvre qu'ils sont alcooliques. Une domestique se rappelle six ans trop tard d'un coup de fil du tueur qui... Tout se mélange, les gens se perdent, la fiction se délite. Voilà Zodiac, non pas un film d'enquête mais un film sur les histoires qu'on se fait, sur l'importance qu'on leur accorde, sur la manière dont elles envahissent nos vies. En vérité, c'est fascinant.




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